liqueur de violette
Gourmandise
Essayez donc d'ajouter quelques gouttes de liqueur de violette à une salade de fraises.
La gourmandise des mots est jumelle de la gourmandise des mets. C'est une question d'oralité. Ah, si à la place des rébarbatives explications de textes du lycée, on nous avait servi de roboratives dégustations de textes !
Je ne cracherai pas dans la soupe, la majorité mes professeurs de Français furent de fins cordons bleus.
Au théâtre, l'étude d'un texte commence toujours par une mise en bouche. Le texte d'abord parcouru des yeux, est soumis à l'oral, goûté, mâché, mastiqué, articulé.
On se nourrit de ses lectures, on dévore des romans, on avale des pavés, on succule des poèmes, on déguste des nouvelles, on se régale d'un bon mot, on se délecte d'un essai, et on boit du petit lait.
L'écrit et l'oral sont cousins. Il arrive qu' on ne mâche pas ses mots, et parfois on a du mal à les digérer. On boit les paroles de quelqu'un et on bave d'admiration.
La liqueur de violette servie en kir avec du vin blanc sec, est délicieusement accompagnée de toasts au roquefort et aux pignons.