pompe à huile
Lorsque j'étais enfant nous faisions les courses à la boulangerie.
Le boulanger pétrissait son pain lentement, et le distribuait dans la campagne deux jours par semaine, le mardi et le vendredi, dans une petite camionnette où il transportait aussi toute une épicerie. Parfois ma mère lui vendait les oeufs de ses poules.
Le gros pain surtout était délicieux, croute très sombre et mie ivoire, ferme et souple.
dans cette boutique minuscule, on trouvait un peu de tout : feutres qui se glissent dans les sabots et servent aussi de pantoufles, sardines séchées dans un baril, fromage rapé sur l'instant, "sent-bon" de pacotille , fraises bonbons à un centime et autres produits de première nécéssité.
J'étais surtout fascinée par la pompe à huile. Huile d'arachide, il n'y avait rien d'autre. Les gens venaient avec leur bouteille que l'on remplissait à l'aide de quelques tours de manivelle. L'huile figeait un peu dans le réservoir l'hiver.