7 septembre 2007
lointaine
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Syllabe brève puis syllabe longue,
Hésitation de l'iambe, qui voudrait
Franchir le pas du souffle qui espère
Et accéder à ce qui signifie.
Telle cette lumière dans l'esprit
Qui brille quand on quitte, de nuit, sa chambre,
Une lampe cachée contre son coeur,
Pour retrouver une autre ombre dansante.
.../...
Elle chantait, mais comme en se parlant :
Qui a tiré sa barque sur la rive,
Qui a posé sa rame sur le sable,
Qui est passé, que nous ne savons pas ?
.../...
C'était un chant de rien que quelques notes,
Qui a voulu le chant dans la parole ?
-Nul n'a voulu, nul n'est venu ni parle,
Nul n'est passé, que nous ne sûmes pas.
Yves Bonnefoy
extraits de : "La voix lointaine " in "Les planches courbes" - poésie Gallimard.
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