13 juillet 2008
Les vins
Tu songes, exilé, aux forêts de pins sombres
Que bordent jusqu'aux monts des vignobles vermeils
Au penchant des coteaux brulés par le soleil,
A l'heure où le beau fleuve est tout moiré dans l'ombre.
Par delà les plateaux de vigne jaune et rouge,
S'élargit l'horizon de la lande et des cieux
comme une vague immense au fond d'un golfe bleu
Où les cimes des pins font une mer qui bouge.
Tu souris à ce verre écumant où tu bois
Avec le vin l'odeur des roses et des bois...
Et le désir natal de cette terre éclate
Et coule comme un souvenir jusqu'à ton cœur :
Ô Sauterne d'or pâle, ô Médoc écarlate,
Vous embaumez tout l'être avec ce goût de fleur !
Emmanuel Delbousquet "Le chant de la race" 1893/1907
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