15 août 2010
l'usage du monde
Ce jour-là j'ai bien cru tenir quelque chose
et que ma vie s'en trouverait changée. Mais
rien de cette nature n'est définitivement
acquis. Comme une eau, le monde vous
traverse et pour un temps vous prête ses
couleurs. Puis se retire, et vous replace
devant ce vide que l'on porte en soi, devant
cette espèce d'insuffisance centrale de l'âme
qu'il faut bien apprendre à côtoyer, à
combattre, et qui, paradoxalement, est
peut-être, notre moteur le plus sûr.
Nicolas Bouvier "l'usage du monde"
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