15 juin 2006
retour de marché
Il ya avait aussi du vent ce matin.
Et j'avais oublié ma prothèse : je n'ai pas pus figer les tissus qui volaient, les reflets de fromage dans la vitrine, les étalages de bégonias.
Je n'ai pas d'appareil de prise de son. Le marché, c'est un paysage sonore.
J'y entends les accents que l'on ne trouve pas ailleurs. J'avance en essayant de ne pas comprendre les mots, juste entendre les voix. Parfois, de ce magma émergent quelques mots qui se détachent du reste. (Oui, je sais c'est parce que mon audition n'a plus vingt ans).
Un vendeur de mercerie plaisantait avec une dame très agée, flattant sa beauté.
"Et voilà qu'il charrie les morts maintenant !" a-t-elle répondu.
J'ai trouvé ça drôle.
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